A table, Sacha s’amuse à faire des nœuds avec des queues de cerise … Et dire qu’on couvre les enfants de jouets …
Colin qui de par sa pathologie ne sait pas faire de nœud s’en étonne.
Je réponds alors que Sacha est très précis et très méticuleux, ce qui est vrai de manière générale. Sauf que cela déclenche un soupir moqueur qui en dit long...
S’en suit une discussion autour des défauts et des qualités de chacun. Selon les enfants mon plus gros défaut c’est que je ne les laisse pas faire plus d’une heure de console … Sans commentaire ...
Pour Colin, et d’après lui bien sûr, c’est son syndrome...
Je leur parle alors de la lettre de Fabien que Sacha demande aussitôt à lire alors que Colin s’en désintéresse très vite.
Une fois seuls dans la cuisine, je demande à Sacha si ça l’embête que son frère ait le syndrome d’Asperger et voici sa réponse qui me fait revenir les larmes aux yeux rien que de l’écrire :
« Non.
Enfin ... juste un petit peu ... car j’ai l’impression qu’il n’est pas heureux à cause de ça. »